giovedì 31 gennaio 2013

La visite de Versailles

Versailles , symbole du «Grand Siècle» de Louis XIV

Du Grand Canal à la chambre du Roi en passant par l’Orangerie, la galerie des Glaces ou le bosquet de la Colonnade, Chaos to Perfection entraîne le visiteur dans un Versailles rêvé, inspiré par la phrase de Cocteau : 

Il y avait un marécage. Et il y avait des architectes et des jardiniers. Et il y eut des lignes, des angles, des triangles, des rectangles, des cercles et des pyramides. Et il y eut un parc, et ce parc vivait de l’âme de Le Nôtre.                                     Jean Cocteau

Extrait du site http://www.chateauversailles.fr




LES PROTAGONISTES de cette oeuvre majestueuse

35.000 ouvriers 


André Le Nôtre: Roi des jardiniers et jardinier du Roi
Auteur des plus beaux jardins à la française du XVIIe siècle, André Le Nôtre fait de Versailles son chef-d’œuvre absolu.

Louis Le Vau, premier architecte du roi depuis 1654
Versailles est la dernière grande réalisation de cet architecte. Louis XIV lui confie l’extension du château de brique et pierre de son père Louis XIII. A l’esthétique française des toits en ardoise, Le Vau privilégie l’esthétique italienne d’une couverture invisible derrière une balustrade ornée de trophées et de pots-à-feu. L’architecte recourt à une esthétique classique teintée de baroque dans ses décorations italianisantes. Cette esthétique sera reprise et étendue dans les ailes par son successeur Hardouin-Mansart.

Jules Hardouin-Mansart, architecte des bâtiments du roi
Personnage ambitieux et «habile courtisan», il accède aux plus hautes fonctions grâce au soutien de la maîtresse du roi, Madame de Montespan et du ministre de la Guerre Louvois. Premier Architecte du Roi en 1681, il devient ministre des Arts. Au même titre que Bernin, Mansart est considéré comme un véritable génie de l’architecture. Il incarne le classicisme français de la fin du XVIIe siècle. Auteur des réalisations architecturales les plus célèbres du règne de Louis XIV, à Paris, il réalise la Place Vendôme, l’église Saint-Louis des Invalides ainsi que son Dôme, véritable chef-d’œuvre. A Versailles, il réalise la galerie des Glaces, les ailes du Nord et du Midi, l’Orangerie, la Chapelle royale, le Grand Trianon. 

Le Roi-Soleil (1638-1715) : un Roi passionné par les arts
Le «Grand Siècle» de Louis XIV est marqué par l’image d’un Roi absolu et d’un Etat puissant. Devenu roi à 5 ans, le jeune souverain reçoit de sa mère (Anne d’Autriche, qui assure la régence) et du Cardinal Mazarin, chargé de son initiation politique, une éducation complète. Louis dansera deux heures par jour: à l'âge de 15 ans, il danse dans le Ballet Royal de la Nuit aux côtés du compositeur italien Jean-Baptiste Lully qui deviendra le surintendant de la musique royale.
L'amour de la danse et sa fascination pour la mise en scène grandiose des ballets lui suggère quelques idées pour son règne. Cette combinaison de musique et de décors fastueux allégoriques peut être un véhicule politique puissant. Louis le comprend et décide de construire son règne selon une image précise. Écœuré par l'attitude des grands de la cour pendant son enfance (la Fronde, 1650, rébellion de la haute noblesse et du peuple de Paris) après la mort de Mazarin, le jeune Louis décide que la monarchie ne connaîtra d'autre juge que Dieu lui-même. Dès le Ballet Royal de la nuit, Louis XIV choisit le soleil comme emblème. Et ce soleil brillera sur l'Europe entière tout au long de ce règne de soixante-douze ans.
Pour réaliser cette aura de magnificence qui entoure sa personne, le roi instaure un mécénat qui protégera les meilleurs artistes de l’époque, dont Molière et Lully. Grâce à l'art, à la musique, aux ballets et aux spectacles royaux, le souverain exalte son image et impose à tous ses sujets l'absolutisme. C'est en 1682 qu'il s’installe, entouré de sa Cour, au Château de Versailles, symbole de son pouvoir et de son influence en Europe.
Portrait de Louis XIV à travers le cinéma: Le roi danse - Réalisateur Gérard Corbiau

Un monarque de droit divin : le régime absolutiste
Le soleil, c'est Apollon, dieu de la paix et des arts; c'est aussi l'astre qui donne vie à toutes choses, qui est la régularité même, qui se lève et qui se couche. A l'instar du dieu, Louis XIV, protège les arts. Par la régularité de son travail, par ses levers et couchers publics, le roi veut marquer la ressemblance au soleil. Partout, le décor de Versailles mêle les représentations du dieu (le soleil) aux portraits et aux emblèmes royaux. Le monarque réside dans le corps central du Château, au premier étage où trois appartements lui sont réservés. Il impose à la Cour l’étiquette, les règles que la noblesse doit suivre. Louis XIV dirige un Etat centralisé et absolutiste. Avec le ministre des finances Colbert, il réorganise l'administration, les finances du royaume, ainsi que le développement du commerce et des manufactures. Avec le ministre de la guerre Louvois, il accumule les succès militaires. Monarque de droit divin, le roi est considéré le représentant de Dieu sur terre. Lors de son sacre, il s'est engagé à défendre la foi catholique. Ainsi, afin de préserver l'unité religieuse du royaume, il engage la lutte contre les jansénistes de Port-Royal et les protestants. Louis XIV supprime l'édit de la tolérance (l'Edit de Nantes) en 1685. Il meurt en1715 mais il reste l’homme du «Grand Siècle», symbole du rayonnement de la France sur l'Europe entière.

Des résidences du Roi au Château de Versailles, siège du pouvoir absolu
Classé au patrimoine mondial de l’Humanité, le château de Versailles, symbole de l'absolutisme royal, constitue l’une des plus belles réalisations de l’art français du XVIIe siècle. Au départ modeste château,  l'ancien pavillon de chasse est agrandi par Louis XIV qui y installe la Cour et le gouvernement de la France en 1682. Cette décision fait de Versailles la capitale du royaume jusqu’à la Révolution française. Les rois qui s’y sont succédés, embellissent chacun à son tour le Château qui compte aujourd’hui 2300 pièces.
Les travaux sont confiés au jardinier Le Nôtre et aux architectes Le Vau et Mansart. Le château, baroque dans sa décoration, reste néanmoins classique dans les grandes lignes. Il témoigne du goût français pour les grandes masses harmonieusement équilibrées ainsi que de l’importance de la rigueur. Dans les années 1670, Louis XIV fait aménager les Grands Appartements du Roi et de la Reine. C’est en 1678 que débute la construction de la Galerie des Glaces, le plus grand symbole de la puissante de la monarchie absolue. C’est la réalisation la plus emblématique de cet espace: lieu de parade et de réception par excellence, la Grande Galerie (comme on nommait la Galerie des Glaces au XVIIe siècle) servait de lieu de passage, d’attente et de rencontres.
Offrant suffisamment d'espaces pour loger les courtisans, le Château et ses dépendances contribuent à la domestication de la noblesse. Sous l'œil du Roi, les Grands ne complotent plus: ils résident à la Cour, attentifs à plaire et à servir. Intimidant, majestueux, renseigné sur tout par ses espions, le Roi domine.

Et maintenant, le film-documentaire Versailles, la visite, 1999 Réalisateur Gérard Corbiau

L'apogée du règne

Jardins et Parc 

Le jardin à la française ou jardin baroque. Expression du classicisme, de la recherche de la perfection formelle et du goût du spectacle. Le jardin français est l'écrin de la demeure, à la différence des jardins antiques qui étaient en continuité de la demeure. Ce type de jardin, issu du jardin à l’italienne, est géométrique et comporte des jeux de symétrie et de perspective. L’objectif est de domestiquer la nature et de démontrer la puissance humaine. 

Le jardin à l’anglaise. Sa structure est irrégulière: chemins tortueux, végétation en apparence non domestiquée donnant une impression naturelle. Les irrégularités du terrain (vallons, pentes) sont conservées et exploitées; Par l’association de diverses espèces de plantes, les formes et les couleurs sont variées.

En 1661, Louis XIV charge André Le Nôtre de la création et de l’aménagement des jardins de Versailles qui, à ses yeux, sont aussi importants que le Château. Le Roi-Soleil aime tant ses jardins qu'il écrira une «Manière de montrer les jardins de Versailles». Les travaux sont entrepris en même temps que ceux du palais et durent une cinquantaine d’années. Le Nôtre prolonge la perspective originelle, élargit l’Allée royale et fait creuser le Grand Canal. 




D’énormes quantités de terre sont nécessaires pour aménager les jardins la où il n’existaient que des bois et des marécages. Les arbres arrivent de toutes les provinces de France. Mais Le Nôtre ne travaille pas seul: Le Brun, Peintre du Roi, réalise les dessins d’un grand nombre de statues et de fontaines. Le Roi se fait soumettre les projets et veut le «détail de tout».

Pour admirer et comprendre le chef-d'œuvre de Le Nôtre, il faut le découvrir d'en haut, de la Galerie des glaces. De la fenêtre centrale se déploie la grande perspective qui conduit le regard vers l’horizon. Le parc se déploie autour du Grand Canal, pièce d'eau qui mesure 5,5 km de périmètre. Son grand axe (vers le couchant) prolonge la perspective vers l'infini au-delà de la haie des peupliers qu’on aperçoit.


A la tête du Canal, les bâtiments de la Petite Venise rappellent les gondoles qui servaient pour la promenade, pour les concerts ou pour les fêtes du roi. En effet, la "Petite Venise" abritait les caravelles reçues des Pays-Bas ainsi que les gondoliers et leurs gondoles reçus comme cadeaux de la part du doge de Venise, d'où l’origine du nom.
Rigueur. Le tracé du Jardin est géométrique: il s'ordonne à partir d'un axe principal, avec des axes secondaires, les allées en étoile, qui mènent aux bosquets, des bassins en cercle et demi-cercle: le tout en symétrie et disposé sur plusieurs niveaux. De vastes murs de verdure soulignent les perspectives; les arbres, rigoureusement taillés, composent une véritable architecture végétale. Auprès du Château, pour le mettre en valeur, l'architecte réalise les parterres, eux aussi conçus pour être vus du premier étage. Le parterre du Midi et le parterre du Nord; au centre, les deux miroirs du parterre d'Eau bordés de statues  représentant les fleuves et les rivières de France.
Fantaisie. Cependant, les parterres et les allées sont jalonnés de statues et topiaires (arbres taillés) aux formes les plus étonnantes. Au détour d'une allée s'offrent à la vue des fontaines surprenantes. La fantaisie, on la découvre aussi dans les bosquets. Ce sont des salles de verdure situées entre les allées. Les décors et jeux d’eau originaux contrastent avec la symétrie des masses boisées. 


Les éléments végétaux
Platane au pied d'éléphant, Cèdre du Liban, Cyprès, Sophora Japonica, Sequoïa. Arbres d'alignement: Marronniers, Charmilles, Tilleuls, Platanes, Peupliers, Aulnes et Charmes.

Pour exhalter l'harmonie de l’ensemble, Le Nôtre 

- prolonge le grand axe dans une perspective 'sans fin' - met en oeuvre une organisation symétrique des espaces - met en place des terrasses et des allées qui convergent vers la façade de la demeure - dote le parc de parterres, de haies taillées, de bosquets et de statues - crée des bassins (dont le célèbre bassin d'Apollon) et des jeux d'eau. 



Le Parterre d’Eau

Ces deux grands bassins rectangulaires reflètent la lumière et éclairent la façade de la Galerie des Glaces. Ainsi, les deux parterres apparaissent comme le prolongement de la façade. Pour Le Nôtre, la lumière est un élément du décor, au même titre que la verdure: dans ses compositions, il équilibre les masses d’ombre et de clarté. Utilisant toutes les ressources de l’eau, Le Nôtre joue sur l’ombre et la lumière en passant d’espaces obscurs (bosquets) à des zones éclairées (parterres). Le décor sculpté des bassins est conçu par Le Brun: chaque bassin est décoré de quatre statues en bronze couchées symbolisant les fleuves et les rivières de France auxquels s’ajoutent quatre nymphes et quatre groupes d’enfants. Tout comme dans l’art antique (Gréco-Romain) les fleuves sont représentés sous forme de vieillards barbus allongés, tenant une corne d’abondance, symbole de l’eau, source de richesse. Pour identifier le fleuve et la région qu’il fertilise, le sculpteur a modelé des asperges et des artichauts, légumes très appréciés de la Cour au XVIIe siècle. Les parterres d’Eau sont séparés des deux fontaines (dites des Combats des Animaux) qui encadrent le grand escalier descendant vers le bassin. Six statues allégoriques décorent l’ensemble: L’Air, Le Soir, Le Midi, Le Point du Jour, Le Printemps et L’Eau. 


Le Bassin d’Apollon
Dès 1636, sous Louis XIII, existait à cet endroit un bassin, dit alors des Cygnes, que Louis XIV fait orner de l’impressionnant ensemble en plomb doré représentant Apollon émergeant des eaux sur son char, d’après un dessin de Le Brun. La fontaine d’Apollon, représente le dieu conduisant son chariot afin d’illuminer le ciel. Le bassin et la fontaine formaient un point de convergence et servaient d'élément transitionnel entre les jardins et le Grand Canal.




Le bassin de Latone
Sous le parterre d’Eau, se trouve le bassin de Latone. Des tortues et des lézards sont surmontés de paysans à demi métamorphosés et de grenouilles. La fontaine représente un épisode tiré des «Métamorphoses» d’Ovide: Latone et ses enfants, Apollon et Diane. Ils étaient tourmentés par des jets de boue lancés par des paysans qui ne leur permettaient pas de boire à leur étang. Apollon  fait alors appel à Zeus qui répond en transformant les paysans en grenouilles. On choisit cet épisode mythologique en raison de l'allusion aux révolutions de la Fronde qui s’étaient produites pendant l'enfance de Louis XIV. 



Le Bosquet de l'Encelade


Au centre du bosquet triangulaire de l'Encelade se trouve le bassin de l'Encelade, un bassin rond d'où surgit une statue qui représente Encelade, le chef de la révolte des Titans contre Zeus, écrasé sous les rochers et condamné à vivre sous le mont Etna: il s’agit d’une représentation allégorique de la victoire de Louis XIV sur la Fronde. Selon Virgile, «c’est lui dont l’haleine embrasée […] exhale les feux que lance le volcan ; lorsqu’il essaie de se retourner, il fait trembler la Sicile et une épaisse fumée obscurcit l’atmosphère» (L’Énéide, chant III).



Le Grand Trianon - L'ouvre de Mansart 
Le Grand Trianon a été élevé par Mansart en 1687: c’est sans doute l’ensemble de bâtiments le plus raffiné de tout le domaine de Versailles. «Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux», selon la description de Mansart qui respecte les indications de Louis XIV: c’est un édifice aux proportions élégantes. 
Très influencé par l’architecture italienne, ce palais, placé entre cour et jardin, s’étend sur un seul niveau, recouvert d’un toit plat, dissimulé par une balustrade. Le « Trianon» est entouré de milliers de plantes et de toutes sortes de fleurs: elles offrent un décor qui anime la perfection de cette architecture ouverte sur les jardins. Napoléon Bonaparte, après en avoir ordonnée la restauration, y fera de nombreux séjours. 




Et, si vous avez envie d'approfondir, vous pouvez regarder ce film qui raconte l'histoire de Versailles: Le rêve d'un roi
Pour vous amuser, voici le jeu interactif dont vous serez protagoniste!
Pagaille à Versailles
C'est pas sorcier: des vidéos et des quiz pour tester vos connaissances

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