L'exposition Victor Hugo, L'homme océan - BNF
Victor Hugo, Introduction
BNF - Portraits de l'écrivain
«Je veux être Chateaubriand ou rien.» C’est un garçon âgé de quatorze ans qui écrit cette phrase. Soixante-dix ans plus tard Victor Hugo est un mythe: la République lui fait des funérailles nationales et choisit de l’inhumer au Panthéon. La préface du drame Cromwell fait de lui le chef de file du romantisme français. Le scandale et le triomphe d’Hernani sur la scène de la Comédie-Française en 1830 imposent la puissance de la langue romantique. Notre-Dame de Paris, en 1831, son premier grand roman, propose pour la première fois des personnages qui sont des mythes. Le réquisitoire qu’il prononce en 1851 lui vaut d’être condamné à dix-neuf ans d'exil par Napoléon III (de 1851 à 1870). Les Misérables, publié en 1862, bouleverse les lecteurs par son souci de justice. Pendant plus d’un demi-siècle, Victor Hugo écrit tout : des poèmes, des romans, des drames, des essais; il est tout : député, académicien, banni, sénateur. Lorsque le catafalque du poète qui a voulu reposer dans le cercueil des pauvres est exposé pour une nuit de veillée funèbre sous l’Arc de triomphe de Paris, plus de deux millions de Parisiens viennent rendre hommage à celui qu’ils jugent être la conscience de leur temps et la conscience du peuple républicain.
(adaptation du site Le bac de Français).
Victor Hugo a composé une oeuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s’est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d’injustice sociale. La poésie de Hugo célèbre le mystère de la création mais aussi la divinité de la nature et l'impuissance de l'homme au sein de cet univers qui le dépasse. Sa conviction est que le poète a une mission à remplir, celle d'éclairer le peuple qui vit sous la domination des oppresseurs au pouvoir. Avec Les Misérables (1862), Victor Hugo se pose en défenseur du petit peuple et des pauvres, fait unique dans la littérature française dont les thèmes (aussi bien que les personnages) semblaient limités aux mondes de l'aristocratie et de la bourgeoisie.
L'oeuvre de Hugo est ainsi une vaste tentative de retracer l'épopée humaine par le roman (Notre Dame de Paris, 1831; Les Misérables, 1862), le théâtre (Cromwell, 1827; Hernani, 1830), la poésie (Les Châtiments, 1853; Les Contemplations, 1856; La Légende des siècles. 1859), "afin de présenter la marche du mal au bien, de l'injuste au juste, du faux au vrai, de la pourriture à la vie, de la bestialité au devoir, de l'enfer au ciel, du néant à Dieu" (Les Misérables).
On dit de lui
Les textes
Melancholia (extrait) - Victor Hugo, Les Contemplations, Livre III
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Analyse-expression guidée
Les Misérables
Fils de la Révolution, Victor Hugo l'est indéniablement dans ses choix : il souhaite en faire ressortir les idées d'égalité et de fraternité dans son siècle qui est celui de l'industrialisation et du machinisme, qui aliène l'homme et fait recourir à la main-d'œuvre féminine et enfantine.
"(...) Victor Hugo croyait passionnément à la valeur des grandes réalisations auxquelles le siècle avait abouti. Le progrès (matériel, technique, scientifique), la souveraineté du Peuple accompagnée de l'éducation civique et de toutes les libertés d'expression forment ensemble ce que l'on exaltait et sacralisait sous le nom de République - le patriotisme français enfin."
"(...) Victor Hugo croyait passionnément à la valeur des grandes réalisations auxquelles le siècle avait abouti. Le progrès (matériel, technique, scientifique), la souveraineté du Peuple accompagnée de l'éducation civique et de toutes les libertés d'expression forment ensemble ce que l'on exaltait et sacralisait sous le nom de République - le patriotisme français enfin."
Maurice Agulhon, Célébrations
nationales 2002, Victor Hugo
"Victor Hugo, artiste plongé dans son siècle, dénonçant les injustices, les misères, les inégalités, les absurdités d'une société qui, en pleine révolution industrielle, en pleine expansion financière, repose sur le profit, l'argent. Il se fait - et dès le début de sa vie - le défenseur de la liberté et des libertés, de l'école, des droits de la femme et de l'enfant. Il est le premier à lutter avec énergie et intelligence contre la peine de mort, pour les États-Unis d'Europe. Sa vie est un combat mais on peut dire qu'il se bat en politique comme il respire. (…) En outre… il combat pour l'avenir, pour l'humanité de demain. S'il y a un thème et permanent et précoce dans l'œuvre et la pensée de Victor Hugo, c'est bien celui de la lutte contre la misère. Alors même qu'il passe pour homme de droite – avant 1830 – il se préoccupe du sort des classes populaires. "
Gaston Bordet, historien agrégé , secrétaire de l'association Victor Hugo 2002Les textes
Melancholia (extrait) - Victor Hugo, Les Contemplations, Livre III
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Analyse-expression guidée
1 - Quel est le sujet du poème ? Les enfants ont quel âge ?
2 - Quelles maladies Hugo évoque-t-il dans le poème ? Pourquoi ?
3 - Soulignez, en utilisant la même couleur, toutes les expressions dont l’auteur se sert pour décrire les enfants (ex. anges). En utilisant une couleur différente, soulignez les expressions se référant aux machines et à l’usine (ex. enfer). Enfin, repérez tous les verbes utilisés pour désigner les actions des enfants. Que font-ils ? Combien d’heures par jour travaillent-ils ? Que peut-on en conclure ?
4 - Pourquoi Hugo décrit les machines en les comparant à des êtres humains ? Quels verbes/adjectifs l’auteur utilise-t-il ? Quelle est leur fonction dans le poème ?
5 - Comment l’auteur définit le travail des mineurs ?
6 - Expliquez les vers ‘(travail) qui ferait (…) D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !’
7 - De quoi Hugo accuse-t-il le progrès industriel? Est-ce qu’il le justifie ?
8 - Y a-t-il un vers, une image qui vous frappe plus que les autres? Exposez vos impressions personnelles.
9 - Pour conclure. Connaissez-vous d’autres auteurs qui parlent des conditions de vie des enfants à leur époque? Parlez-en de manière synthétique. Peut-on dire que l’exploitation des enfants est encore un problème de nos jours? Oui/Non. Motivez, en donnant quelques exemples.
Deux voleurs (1852)
Voici deux voleurs. Celui-ci est pauvre, et vole les
riches. La nuit, il escalade un mur, laisse de sa chair et de son sang aux culs
des bouteilles et au verre cassé qui hérissent le chevron, et vole un fruit, un
pain. Si le propriétaire de ce fruit ou de ce pain l'aperçoit et prend son
fusil et le tue, eh bien, tout est dit ; ce chien est tué, voilà tout. Si
la loi saisit ce voleur, elle l'envoie aux galères pour dix ans. Autrefois,
elle le pendait. Plus tard, elle le marquait au fer rouge. Maintenant les mœurs
sont douces ; les lois sont bonnes personnes. La casaque, le bonnet vert
et la chaîne aux pieds suffisent. Dix ans de bagne, donc, à ce voleur. Cet
autre est riche et vole les pauvres. C'est un gros marchand. Il a maison en
ville et maison de campagne. Il va le dimanche en cabriolet (…)gras et joyeux,
s'ébattre dans son jardin de Belleville ou des Batignolles. Il fait apprendre
le latin à son fils. Lui-même est juré, électeur dans l'occasion prud'homme, et
si le vent de la prospérité souffle obstinément de son côté, juge au tribunal
de commerce. Sa boutique est vaste, ouverte sur un carrefour, garnie de grilles
de fer sculptées aux pointes splendides, avec de grandes balances dorées au
milieu. Un pauvre homme entre timidement chez le riche, un de ces pauvres
diables qui ne mangent pas tous les jours. Aujourd'hui, le pauvre espère un
dîner. Il a deux sous. Il demande pour deux sous d'une nourriture quelconque.
Le marchand le considère avec quelque dédain, se tourne vers sa balance, jette
dedans ou colle dessus on en sait quoi, donne au pauvre homme pour un sou de
nourriture et empoche les deux sous. Qu'a fait ce riche ? Il a volé un sou
à un pauvre. Il répète ce vol tant de fois, il affame tant de pauvres dans
l'année, il filoute si souvent ce misérable sou que, de tant de sous filoutés,
il bâtit sa maison, nourrit son cheval, arrondit son ventre, dote sa fille et
dore sa balance. Il fait cela sans risques, sans remords, tranquillement,
insolemment. Cela s'appelle vendre à faux poids. Et on ne le punit pas ?
Si ! Il y a une justice dans le monde ! La loi prend parfois cet
homme sur le fait. Alors elle frappe. Elle le condamne à dix jours de prison et
à cent francs d'amende.
Les Misérables
Préoccupé par l'adéquation entre la justice sociale et la
dignité humaine, en 1845, Hugo entreprend une grande fresque épique intitulée Les
Misères, qu’il interrompt en 1848; à la même époque, il écrit son Discours
sur la misère. Durant son exil à Guernesey,
il se remet à l'écriture des Misérables, qui sera publié en 1862.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et dans le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Hugo y décrit la vie et l’univers des gens humbles et peint plus
particulièrement l’histoire du bagnard Jean Valjean, de la sortie du bagne jusqu’à sa mort. C'est à la fois un roman réaliste, social, historique,
philosophique, dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et les
convictions de Hugo concernant la nature humaine. L’auteur accorde une si grande
importance à cette œuvre qu’il écrira: «Ma conviction est que ce livre
sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon œuvre» (lettre à
son éditeur).
Les Misérables
peint plusieurs grandes fresques historiques dont l'émeute de Paris en juin 1832.
Mais le roman est aussi la description des combats de l'âme de Jean
Valjean déchiré entre le bien et le mal, de son rachat jusqu'à son abnégation; l'auteur décrit aussi le
combat de Javert entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale. Ce roman est aussi un hymne à
l'amour: amour chrétien sans concession de Monseigneur Myriel; amour déçu de Fantine;
amour paternel de Jean Valjean pour Cosette;
amour partagé de Marius et Cosette.
Mais la motivation principale de
Victor Hugo est le plaidoyer social. «Si
les infortunés et les infâmes se mêlent de qui est-ce la faute?» Selon
Victor Hugo, c'est la faute de la misère, de l'indifférence et d'un système
répressif sans pitié.
Idéaliste, Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent empêcher le pauvre de devenir infâme. Victor Hugo condamne donc l'injustice sociale et s'engage dans une réflexion sur le problème du mal. Un des thèmes du roman est donc «le crime de la loi». L'œuvre montre comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée; toutefois, Jean Valjean est surtout l'archétype d'un immense espoir en la générosité humaine. Au contraire, presque tous les autres personnages incarnent l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers(…); tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.» (1862)
Idéaliste, Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent empêcher le pauvre de devenir infâme. Victor Hugo condamne donc l'injustice sociale et s'engage dans une réflexion sur le problème du mal. Un des thèmes du roman est donc «le crime de la loi». L'œuvre montre comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée; toutefois, Jean Valjean est surtout l'archétype d'un immense espoir en la générosité humaine. Au contraire, presque tous les autres personnages incarnent l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers(…); tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.» (1862)
Influences et réception de l’œuvre
Certains critiques signalent la présence dans Les Misérables de l'influence de Balzac (auteur de La Comédie humaine), et des romans-feuilletons[1]. D’ailleurs Victor Hugo fait allusion, à plusieurs reprises à l'univers de Balzac, un contemporain avec lequel les échanges étaient nombreux.
Les réactions sont diverses. Certains le jugent immoral, d'autres trop sentimental, d'autres trop complaisant avec les révolutionnaires. Lamartine en condamne les impuretés de langue (utilisation de l’Argot) et la démagogie en définissant Les Misérables «un livre très dangereux (...) parce qu’il fait trop espérer aux malheureux».
1. Le roman-feuilleton naît dans les années 1830-1840 de l’alliance entre des romanciers et des directeurs de journaux. L’explosion de la presse quotidienne fournit de nouveaux débouchés à la production d’écrivains insatisfaits par les moyens de diffusion que leur proposent des éditeurs chers et mal organisés, qui n’ont ni stratégie ni fonds. Les romans-feuilletons vont toucher un public plus vaste au profit des auteurs, et la perspective de meilleures rémunérations est une raison qui pousse ceux-ci vers le feuilleton, mais aussi des éditeurs: en effet, la prépublication est une bonne publicité ainsi qu’un outil pour fidéliser le lecteur qui abandonne, chaque soir jusqu’au lendemain, son héroïne au bord du précipice! Et on sait bien que la signature quotidienne d’un Dumas ou d’un Balzac au « rez-de-chaussée » d’un journal (bas de la première page) signifie quelques dizaines de milliers de lecteurs supplémentaires. Toutefois Victor Hugo ne veut pas que Les Misérables soit
édité en roman-feuilleton, car il est en conflit avec le pouvoir en
place et condamne la censure de la presse. Cependant, il exige que son œuvre soit publiée dans un format bon marché pour qu’elle soit accessible
à tous.
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